La révolution électrique des territoires et du réseau de distribution
23/01/2023
Le 23 novembre, le groupe Énergie durable a proposé une conférence-débats sur les enjeux de la révolution électrique des territoires, animée par Lydie Sartout et Rémi Jollet, d’Enedis1, et organisée par Albin Jura (S 08).
La révolution au sein des territoires pour raccorder les nouvelles productions renouvelables, pompes à chaleur et bornes de recharge, constitue déjà pour Enedis une révolution dans sa démarche, faite de dialogues afin de partager les expertises et de concilier cohérence nationale et codécisions respectueuses des territoires.
Les investissements pour connecter les nouveaux producteurs d’énergie renouvelable afin de passer de 34 GW à 140 GW en 2040), photovoltaïque et éolienne, les pompes à chaleur (associées à l’isolation pour réduire de 40 % la consommation des bâtiments tertiaires d’ici 2040) et les bornes de recharge de véhicules électriques sont considérables. L’enjeu est complexifié par les cadres juridiques imbriqués entre les territoires propriétaires des réseaux, Enedis (exploitant et investisseur) et les multiples organisations administratives. Un défi qu’il convient de gérer pour éviter que des divergences n’opposent un dirigisme étatique à des volontés d’indépendance des territoires.
Mais un défi en passe d’être relevé par Enedis, dont la révolution majeure est celle d’une démarche de dialogue qui s’appuie sur la transparence et la mise à disposition des compétences techniques (centralisées au sein de la structure) ainsi que de la cartographie des consommations et des coûts de raccordement en chaque point actuel ou envisagé. Ce dialogue entretenu est la voie pour permettre aux co-acteurs de trouver la juste conciliation, tant économique que durable, et réduire les délais de raccordement encore trop longs.
Cet esprit de dialogue a gagné l’assistance qui a participé aux débats constructifs. Ces échanges ont déjà permis de soutenir deux recommandations : mieux retranscrire dans la tarification des coûts d’acheminement le coût d’un réseau qui est proportionnel à la puissance maximale appelée (en kilowatts) et non à la consommation (kilowattheures), mais aussi mieux refléter dans la tarification la modulation des prix du kilowattheure selon les heures creuses ou de pointe, été ou hiver.
Nul doute que cette démarche de dialogue et d’appui technique apportera efficacité, cohésion et accélération afin d’atteindre les objectifs de neutralité carbone.
Francis d’Auriac (ECP 77)
1. Lydie Sartout est directrice du pôle Projets et Solution et Rémi Jollet chargé de mission Mécanismes de marché.
(en photo : Rémi Jollet et Lydie Sartout)
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