Martin Virte et Raphaël Jatteau, deux Talents à suivre ! - Revue N°2 (janvier-février 2021)
Martin Virte (S 11, S PhD 14)
Des lasers multicolores pour un traitement ultrarapide de l’information
Alignement du montage expérimental par Martin.
Depuis sa dernière année à Supélec, Martin Virte s’intéresse au comportement dynamique des lasers. Bien loin d’être des espèces d’ampoules un peu spéciales, les lasers peuvent générer une grande variété de signaux lorsqu’ils sont soumis à des perturbations. En envoyant un signal bien calibré, il est donc possible de déclencher une réponse précise. Avec un laser multicolore, qui émet simultanément à plusieurs longueurs d’onde, il devient possible d’accorder la différence de fréquence entre deux modes afin d’adapter la réponse du laser aux signaux à très hautes fréquences, au-dessus de 100 GHz, vers la technologie 6G et au-delà.
Ce type de lasers représente néanmoins un challenge important en termes de design, de contrôle et de stabilité. « Avec mes collègues, nous avons récemment développé des lasers multicolores compatibles avec des circuits photoniques intégrés ainsi qu’une nouvelle technique fondée sur une rétroaction optique pour mieux les contrôler », détaille-t-il.
Pour soutenir les recherches de Martin sur ces nouveaux systèmes lasers multicolores, le Conseil de la recherche européen (ERC) lui a attribué une prestigieuse bourse de financement « Starting Grant » de 1,5 million d’euros. Avec ce soutien financier de poids, Martin va pouvoir étendre son équipe et accélérer le développement de ces composants. « Le projet va pouvoir passer à la vitesse supérieure. Même si nos travaux sont encore à un stade assez fondamental, ce financement devrait nous permettre de suffisamment gagner en maturité pour nouer des partenariats industriels d’ici quelques années. »
Raphaël Jatteau (ECP 11)
Cocoparks, le compagnon du stationnement en ville
Au premier plan (de g. à d.) : Raphaël Jatteau (ECP 11), fondateur, et Luka Barisic (ECP 20), data scientist.
En arrière-plan : Émeric Dupil, software engineer, et Alberto Isorna, machine learning engineer.
En 2020, un citoyen automobiliste passe en moyenne 20 minutes pour se garer dans une grande ville, soit plus de 72 heures par an à « tourner en rond ». Au-delà d’une perte de temps considérable, cela fait du stationnement une des principales causes de pollution et un facteur de stress pour les citadins. Pour réduire drastiquement ce temps perdu et ces émissions, Raphaël Jatteau se lance un défi : créer une application qui révolutionne l’expérience de stationnement afin de réduire son impact sur la pollution et augmenter le bien-être des citadins. Lancée en septembre 2020, Cocoparks s’appuie sur les dernières technologies de data science, le deep learning et les données temps réel pour permettre à ses utilisateurs d’avoir en main des informations précises et complètes : le coût du stationnement, la localisation des places dans la rue, la réglementation ainsi que les prix et les services proposés par tous les parkings payants. « La qualité de l’information est au coeur de la vision de Cocoparks. Nous disposons déjà des données les plus complètes sur le stationnement dans les villes où nous sommes présents », indique son fondateur.
Gratuite, l’application Cocoparks s’inscrit dans la lignée d’une nouvelle génération d’applis, reposant sur une technologie installable sur votre smartphone à partir d’un lien, sans téléchargement sur un « store » ! Cette technologie développée par Google est déjà utilisée par Twitter, Starbucks et Alibaba. Disponible à Paris, Bordeaux, Nantes et Nice, elle intègre déjà 215 000 places en voirie et plus de 550 parkings.
Pour en savoir plus : https://cocoparks.io
Pour commander le N°2 (janvier-février 2021) ou s’abonner à la revue CentraleSupélec Alumni : https://bit.ly/2LZeXUT
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