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L'enquête Centraliens-Medef sur l'Intelligence Artificielle

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28/08/2018

L’Association des Centraliens et le Medef ont lancé une enquête commune auprès de leurs membres, ingénieurs et entrepreneurs, pour mieux cerner les usages de l’IA au sein des entreprises. Les premiers résultats ont été dévoilés mardi 28 août, lors de l’Université d’Été 2018 du Medef.

Les objectifs de cette enquête sont de mieux connaître les écarts de représentation concernant : les enjeux industriels et économiques, les freins et les facteurs clés de succès, ainsi que les recommandations à faire aux pouvoirs publics pour permettre aux entreprises françaises d'être leaders dans l'IA.

AEF Info a repris ces premiers résultats publiés par la Commission Innovation de l'Association, résultats auxquels ont participé : Frédéric Doche (84), en charge des Think tanks Centraliens, Alain Villemeur (72), président de la Commission Innovation, Thierry Bernicard (93), Vincent Holley (D10), Philippe Gicquel (91) et Jeanne Ngo Bibinbe (MS14).


Voici la dépêche publiée sur le site d'AEF Info  :

Par ANNE ROY  Publiée le 28/08/2018 à 11h27 

Recours à l'IA par les entreprises : "les grands outils viennent de la recherche académique" (Amaury de Buchet, Medef)

"On parle beaucoup des Gafa mais pour les entreprises qui ont recours à l’intelligence artificielle, les grands outils viennent principalement de la recherche académique", déclare Amaury de Buchet, commissaire de l’espace innovation de l’université d’été du Medef. Il analyse pour AEF info, avec le directeur de l’innovation du Medef Patrick Schmitt et le représentant de l’association des centraliens Thierry Bernicard, l’étude sur les usages de l’IA dans les entreprises parue le 28 août 2018, qui conclut sur la nécessité d’un rapprochement entre le monde de l’ESR et les entreprises.

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Étude Medef/Centraliens sur l'usage de l'IA dans les entreprises

En matière d’intelligence artificielle, "il faut renforcer la coopération des entreprises avec les universités et les grandes écoles". Telle est la conclusion à laquelle parviennent l’association des Centraliens et le Medef qui ont lancé auprès de leurs membres, ingénieurs et entrepreneurs, une enquête "pour mieux cerner les usages de l’IA au sein des entreprises". Elle succède à une enquête menée également en commun, l’an dernier, sur les freins et leviers de l’innovation (lire sur AEF info). 

Pour les vingt ans de son université d’été et les dix ans de l’espace innovation qu’elle abrite, le Medef a choisi pour thème l’intelligence artificielle : "sans prise de position forte sur ce secteur, il sera difficile de se projeter dans vingt ans", estime le directeur innovation du Medef Patrick Schmitt.

LES LABORATOIRES, À L’ORIGINE DES ALGORITHMES

Dévoilés mardi 28 août 2018 au premier jour de l’université d’été, les premiers résultats montrent que les entreprises impliquées dans l’IA sont surtout des grandes entreprises (plus de 60 % y ont recours) ou des start-up (plus de 80 % y ont recours), "la majorité appartenant aux secteurs de l’industrie, du logiciel ou du conseil". Les autres qui n’y ont pas recours sont principalement des PME et des ETI (moins de 40 % y ont recours) comme l’avaient pressenti les commanditaires de l’étude. "L’objet de l’étude était de confronter leur vécu et leur imaginaire", explique Thierry Bernicard, représentant de l’association des centraliens. Sur les 260 réponses reçues en un mois, "il s’est justement trouvé que la moitié des répondants était déjà investie, l’autre non." Pour ces derniers, "l’accès aux compétences est identifié comme le principal obstacle". Pourtant, pour les entreprises qui ont franchi le cap, c’est l’accès aux données qui se révèle être la principale difficulté.

Or, en la matière, "les grands outils viennent de la recherche académique", souligne Amaury de Buchet, commissaire de l’espace innovation de l’université d’été du Medef. Si "on parle beaucoup des Gafa", les entreprises se tournent vers les laboratoires qui sont à l’origine des algorithmes. "D’où une proximité importante avec le secteur académique et le recrutement de docteurs pour la partie intelligence artificielle", ajoute-t-il. De même, "quand s’agit d’adapter l’IA à leurs besoins spécifiques, par exemple pour réduire les défauts sur des chaînes d’assemblage", les entreprises se tournent vers le secteur académique : le Lip6 de Sorbonne université est par exemple régulièrement sollicité. "Nous allons travailler à cet écosystème via le réseau Ai Carnot, l’ANRT et toutes les infrastructures qui rassemblent des laboratoires sur la santé et les mathématiques", ajoute-t-il.

"AUX US, LA RECHERCHE EN IA A AUGMENTÉ DÈS 2012-2014"

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Étude Medef/Centraliens sur l'usage de l'IA dans les entreprises


Autre enseignement : "de même que pour ce qui concerne l’innovation, la culture d’entreprise apparaît fondamentale" reprend Thierry Bernicard. "Celles qui se lancent avec succès sont celles qui encouragent la prise de risque et l’agilité." Amaury de Buchet identifie d’autres défis. Celui de la propriété intellectuelle dans la mesure où, estime-t-il, "les laboratoires poussent à la création de brevets alors que la valeur de ceux-ci n’est pas toujours évidente", ce qui s’avère être "un frein au transfert de connaissance". Et celui "du tissu industriel français, constitué de PME dont les chefs d’entreprise sont limités par leurs connaissances". "L’appétit des étudiants pour les formations en IA n’est pas encore dans le volume de ce qui se fait dans d’autres pays : aux États-Unis, la recherche a commencé à augmenter dès 2012-2014. Ici le volume d’étudiants n’est pas suffisant." Pour autant souligne-t-il, l’évolution est rapide : "en 2017, les trois quarts des chefs d’entreprises déclaraient qu’ils ne se tourneraient jamais vers l’IA. Un an plus tard, ils sont 80 % à vouloir la mettre en place".

Une évolution d’autant plus opportune que, souligne Patrick Schmitt, en matière d’IA "il ne faut laisser personne de côté, sinon cela ne fonctionnera pas". Aussi souhaite-t-il voir "plus de formations continues au niveau de la recherche, via des modules de mise à niveau des ingénieurs". À ce titre, "l’inscription du doctorat au RNCP (lire sur AEF info) va dans le bon sens." Enfin, concernant le financement, "si on veut une participation importante du privé, il faudra reconsidérer l’accès au capital-risque - le CIR ne suffira pas."


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Étude Medef Centraliens sur l'usage de l'IA dans les entreprises


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