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DOSSIER "Les entreprises de nouvelle génération" - Revue CentraleSupélec Alumni - N°3 (mars-avril 2021)

L'article de la semaine

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18/03/2021

Et si la crise du Covid ne faisait qu’accélérer la venue d’une nouvelle génération d’entreprises ? Disparition du lien de subordination, autonomisation des équipes, apparition de la « raison d’être »… les nouvelles façons de manager constituent une lame de fond émergente et bien réelle à laquelle les entreprises de la génération qui vient ne pourront échapper.

Alors que les organisations ont gagné en taille, gonflé jusqu’à devenir pour certaines des colosses forts de plusieurs dizaines de milliers d’employés, étendues sur tous les continents et assumant des activités innombrables, il est devenu évident que le modèle classique, orthodoxe de gouvernance est dépassé. Une organisation pyramidale, à la structure verticale et centralisée, perpétuant la traditionnelle séparation des fonctions supports et d’exécution, ne lui permet pas d’être suffisamment réactive, adaptative et proche du terrain. Ces qualités sont primordiales pour qui escompte gérer efficacement l’incertitude du monde et la complexité de son environnement. Mais si elles font la force des entreprises de nouvelle génération, elles manquent cruellement aux entreprises traditionnelles.

Mais comment rendre concrètes dans nos entreprises, si diverses qu’elles soient, voire au-delà, dans notre société, aussi fragmentée soit-elle, les promesses que laisse entrevoir une adaptation continue à leur écosystème ainsi qu’au monde foisonnant et imprévisible qui les entoure ? Comment faire en sorte que les salariés et toutes les parties prenantes d’une organisation s’engagent davantage et que leurs valeurs se retrouvent en adéquation avec le projet porté par le groupe ? Alors que quasiment neuf employés sur dix dans le monde ne s’impliquent plus dans leur travail d’après l’Institut Gallup, la question apparaît plus brûlante que jamais.

Les réflexions sur le sujet ne sont pour autant guère neuves. Elles remontent pour certaines au XIXe siècle, où nous retrouvons le penseur et touche-à-tout Auguste Comte. Ce fut en 1852 que ce polytechnicien, fondateur de la sociologie, inaugura l’emploi du terme « sociocratie » dans son ouvrage de philosophie politique Catéchisme positiviste. À l’exception de quelques pionniers, il a ensuite fallu attendre que le taylorisme et l’organisation traditionnelle hiérarchique du management en entreprise atteignent leurs limites pour que le besoin d’imaginer et d’appliquer des nouvelles formes d’organisation se fasse ressentir puis s’impose à tous. L’écho de sa pensée visionnaire n’a jamais été, comme nous allons le découvrir dans les pages qui suivent, aussi retentissant.

Ainsi, en alternative au management traditionnel et à ses méthodes historiques, de nombreuses formes innovantes de gouvernance se sont développées et continuent d’émerger. Ces nouveaux modèles s’appuient sur différents courants de pensée et initiatives. Ils proposent des techniques, des approches ou des outils au service d’un management amélioré, ou parfois entièrement repensé. Toujours au service de l’entreprise et de sa création de valeur, ils élargissent pourtant les manières d’évaluer et de conduire cette efficacité. Gestion de projets, entreprises industrielles, de services, associations et fondations… Les nouveaux modes de gouvernance trouvent des applications dans tous les secteurs et tous les types de structures. Ils nous guident sur les traces de l’entreprise qui arrive.

Ce sont ces concepts de plus en plus concrets que nous vous proposons d’explorer dans ce dossier réalisé en collaboration avec Centrale Marseille Alumni. Outre des réflexions d’experts, vous y trouverez des retours d’expérience de dirigeants ayant mis en place, et avec succès, des modes de management innovants, ainsi que des témoignages de jeunes alumni sur leur vision de l’entreprise de nouvelle génération.


Ce dossier a été copiloté par Luc Bretones (ECM 96), président de Purpose for Good et du think tank Institut G9+, et Céline Jacquot, rédactrice en chef adjointe.


Sommaire 

p 18.  Dans dix ans, la façon de diriger n’aura plus rien à voir avec celle d’aujourd’hui
Luc Bretones (ECM 96)

p 20.  Le système d’exploitation des entreprises de nouvelle génération serait-il français ?
Luc Bretones (ECM 96)

p 22.  Adapter son modèle mental
Tom van der Lubbe

p 24.  L’entreprise doit enfin assumer la responsabilité politique qui est la sienne
Pascal Demurger

p 26.  La nouvelle entreprise après la crise du Covid-19
Olivier Brun (S 08)

p 28.  Octo, une entreprise agile
Ludovic Cinquin (ECP 95)

p 30.  Camif, une société à mission
Emery Jacquillat (HEC 93)

p 32.  L’entreprise vue par les jeunes générations
Orianne Vilmer (S 08), Alice Leducq (ECP 15) et Damian Py (S 17)


Pour commander le N°3 (mars-avril 2021) ou s’abonner à la revue CentraleSupélec Alumni : https://bit.ly/3r3vlCh



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