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Conversion à la biomasse liquide des centrales électriques en Outre-Mer

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Énergie Durable (CSA)

27/04/2021

La centrale de Pointe Jarry en Guadeloupe


Frédéric Maillard
Olivier Lauga.



Lundi 22 mars, lors d’un webinaire, Frédéric Maillard (S 94), président d’EDF Production électrique insulaire (PEI), et Olivier Lauga (S 93), directeur général d’EDF Trading Logistics, présentaient au groupe Énergie durable le projet de conversion à la biomasse liquide de centrales à moteurs au fioul.

À terme, en 2025, le projet de conversion à la biomasse liquide des centrales électriques en Outre-Mer abaissera les émissions directes de COde 1,5 Mt/an, ainsi que celles de soufre et de poussières.

Ceci est rendu possible grâce :
- au développement des filières huiles végétales pour moteurs diesel, issues principalement de l’estérification d’huiles de palme, soja ou colza. L’éthanol (70 % des volumes) issu de sucres fermentés (betterave, maïs, blé, lignocellulose) est destiné aux moteurs essence. Ces marchés sont en expansion depuis dix ans sous l’effet des politiques environnementales ;
- au retour d’expériences réussies : à l’instar d’autres producteurs électriques, PEI a testé avec succès un moteur au biodiesel de colza français, coproduit de tourteaux à destination de l’alimentation du bétail. L’effet « série » permet ensuite d’extrapoler ces résultats aux autres sites ;
- aux faibles coûts d’investissement : réutilisation des infrastructures actuelles d’approvisionnement maritime et de stockage, adaptations et réglages moteurs mineurs.

Soumise à différents calendriers réglementaires (PPE des territoires, arrêtés préfectoraux d’exploitation, Commission de régulation de l’énergie), la mise en œuvre nécessite une anticipation de plusieurs mois et s’étalera de 2022 à 2024. 

Différentes options sont en cours d’étude pour sécuriser des approvisionnements orientés à la hausse jusqu’à environ 500 kt/an en 2025 : recours direct au marché international, transformation en France de graines françaises ou autres, développement de filières locales d’approvisionnement.

Par ailleurs, PEI fait contrôler par un organisme agréé la durabilité des produits achetés : exclusion de l’huile de palme, traça­bilité « du champ à la centrale », conformité aux directives RED. 

Guillaume Robin (S 00) 

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