Interview de Hugo Dalla-Torre, Jean-Noël Tuccella, Chloé Hurillon, Marie Kerisit

Q : Dans quelle Université êtes-vous en train d’effectuer votre DD ?

R : Nous sommes à l’Imperial College qui est situé en plein cœur de Londres, proche de Hyde Park. C’est une des universités les plus connues dans le monde anglo-saxon et plus généralement dans le monde entier. Elle compte environ 17 000 étudiants.

Q : En quoi consistent les Masters que vous suivez actuellement ?

Hugo : Je suis en Master en Sustainable Energy Systems dans le département d’Electrical Engineering d’Imperial. On a des cours classiques sur le domaine de l’énergie comme ce qui se peut faire en option énergie à Centrale avec en plus des séminaires sur des thèmes plus précis sur certaines périodes. J’ai choisi ce Master car j’avais envie d’avoir des cours un peu techniques et l’énergie est un domaine qui m’intéresse.

Jean-Noël : Je suis en Advanced Computing. C’est un Master en informatique avancée. J’ai des cours sur des thèmes assez actuels comme le Deep Learning et la Blockchain. J’ai par exemple un projet où je code une blockchain d’échange de cartes Pokemon !

Chloé & Marie : Nous sommes dans le Master en Applied Biosciences & Biotechnologies. C’est un Master en 1 an qui comporte des cours en modules de 2 semaines sur des challenges actuels du domaine des biotechnologies. Nous avons par exemple eu comme thèmes les neurosciences et la maladie d’Alzheimer, la résistance aux antibiotiques, le contrôle des moustiques vecteurs de maladie (ex. Malaria). Cela ressemble un petit peu aux cours en semaines bloquées à Centrale, sauf que c’est toute l’année et qu’on ne choisit pas nos thèmes. Cela permet de rentrer en profondeur dans un sujet pendant la période où on l’étudie, d’autant plus que ce qui nous est présenté est véritablement à la pointe de la recherche actuelle en la matière. A la fin de l’année, nous aurons 3 mois de Master Thesis pendant lesquels nous devrons traiter un sujet à la manière d’un chercheur.

Q : Quelles sont les principales différences avec Centrale dans ton Université ?

R : On sent bien que le système anglo-saxon est différent du système français. Il y a peu d’heures de cours en présentiel par semaine mais beaucoup de travail en autonomie. Cependant les profs sont très accessibles et très réactifs.

L’enseignement est beaucoup plus tourné vers la recherche : il y a beaucoup plus d’enseignants chercheurs et le PhD est nettement plus valorisé. En France la prépa apporte un gros bagage scientifique général et particulièrement en mathématiques, alors qu’ici les élèves sont tout de suite spécialisés.

L’Université compte beaucoup plus d’élèves mais les Masters sont plus petits il est donc assez facile de connaître son master mais plus difficilement le reste des élèves. Au sein des élèves, on sent vraiment plus de diversité et de profils différents au niveau des parcours scolaires, des origines, etc…, et ça rend le Master encore plus enrichissant.

Chloé – Marie : Nous par exemple, dans notre Master, nous ne sommes que 35 dont 3 anglais seulement. On voit donc des gens de partout, et qui ont des parcours totalement différents.

Au niveau de la vie associative, nous savons qu’elle est bien remplie et très rythmée avec le nombre gigantesque d’étudiants sur le campus, mais les étudiants en PostGrad comme nous y prennent moins souvent part.

Hugo : Je me suis surtout intéressé à l’Union Bar (bar de l’école). Les pintes ne sont pas données à Londres donc c’est un bel endroit. Il y a un élève qui mixe en jouant avec des rubans en même temps, c’est assez marrant !

Jean-Noël : Je fais partie de l’équipe d’aviron mais ils sont un peu trop enthousiastes sur le nombre d’entraînements chaque semaine donc je fais ça à mon rythme. Aussi, l’Université ne déconne pas du tout avec la triche aux examens : j’ai quasiment eu un conseil de discipline pour avoir continué d’écrire une minute après la fin d’un exam. On ne m’y reprendra pas !

Q : Quelles sont les principales différences avec la France (culturellement) ?

R : Il faut savoir qu’on n’est pas trop dépaysé à Londres. Certains l’appellent très justement la « sixième ville de France » à cause du nombre de français qui y habitent. Les principales différences sont au niveau académiques, comme on l’a évoqué plus haut.

Autrement, il fait nuit plus tôt donc tout est un peu décalé, même le soir les pubs ferment tôt. On se moque souvent de la météo mais elle n’est pas vraiment pire que Paris.

Au niveau culturel, c’est très proche de Paris pour les sorties, il y a de nombreux musées gratuits, on peut voir plein de comédies musicales, la ville bouillonne d’activité.

Q : Est-ce que vous ressentez le contexte du Brexit dans votre quotidien ?

R : On n’est pas affectés directement par le Brexit, mais on en entend tout le temps parler. Beaucoup de projets de recherche sont financés par l’UE, ce qui met un peu d’incertitude dans le travail de certains de nos professeurs. En tout cas, Imperial veut continuer d’accueilllir des étudiants européens dans les mêmes proportions !

Q : Est-ce que tu as fait quelques voyages dans la région ? (Photos)

Chloé : Je suis allée à Cambridge rendre visite à Inès Blin (NDLR : coucou Blini !), j’irai sûrement à Bath et Brighton, et peut être d’autres villes de la région. Et pourquoi pas l’Irlande ou l’Ecosse aussi !

En tout cas, il y a déjà beaucoup de choses à faire à Londres le week-end. J’ai mes petits coups de cœur ici pour me balader, comme Covent Garden, Soho, Notting Hill, Shoreditch, Tower Bridge, il y en a plein !!!

Q : Qu’est-ce que tu prévois de faire par la suite ?

Chloé – Marie* : Même si nous aimons beaucoup la vie à Londres, les opportunités pour les personnes ayant un double diplôme Centrale Paris + Imperial College sont quand même plus intéressantes en France. Nous nous lancerons donc sûrement dans un CDI à Paris, dans le domaine de la santé et des biotech. Nous gardons néanmoins à l’esprit l’idée de revenir un jour travailler et vivre à Londres !