Visite de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac du 14 mars 2023
25/03/2024
Visite de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac
Le 14 mars dernier, 20 camarades du groupement Centraliens et Supélec en Aquitaine ont pu visiter le site de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac.
La visite, qui a duré deux heures, a permis d’emprunter les circulations des passagers et du personnel avec Bruno Navarro, responsable qualité et sécurité du site. La gestion de l’aéroport mobilise 230 salariés auxquels s’ajoutent plus d’un millier d’intervenants extérieurs. Nous avons pu découvrir sous un nouveau regard les différents halls de départ et d’arrivée, l’un plutôt dédié au trafic domestique, l’autre à l’international. Cela a aussi permis d’avoir une idée des travaux de réaménagement qui vont conduire à la construction d’un bâtiment central desservant de manière plus organisée et confortable, notamment en termes de contrôles des passagers, les actuels halls 1 et 2 qui fonctionnent séparément. Actuellement, l’aéroport de Bordeaux est très mal noté par les passagers (en queue de peloton dans les enquêtes sur la qualité de service réalisées auprès des passagers des aéroports français et même européens). La construction de ce nouveau hall central répond à la fois à un enjeu de sécurité mais aussi de qualité de service.
Nous avons terminé par l’aérogare Bili (« Bordeaux ilico ») au confort spartiate (dit « low cost ») et qui permet un stationnement plus bref des avions, et donc une optimisation des temps de parking très recherchée par les compagnies low-cost.
La visite à pied a été suivie par une présentation en salle de Simon Dreschel, président du directoire de l’aéroport. Celui-ci nous a d’abord présenté le plan stratégique de l’aéroport 2024-2028, en commençant par le volet financier du projet, sachant que les premières sources de revenus de l’aéroport sont les parkings, les boutiques puis les « taxes » d’aéroport !
Le plan stratégique comprend un volet environnemental mis en avant par le président : croissance mesurée du trafic (croissance prévisionnelle de 2 % par an mais qui conduira à une augmentation de +50% en 2037 par rapport au trafic actuel), limitation des vols de nuit, développement d’une filière locale de bio-carburant (pour la transformation : avec une usine à Bassens).
Quelques remarques avisées de notre camarade Laurent Castaignède, spécialiste des transports sur le plan stratégique de l'Aéroport :
"On notera que cette croissance a été présentée comme compatible avec les enjeux environnementaux de la France (et du monde), à la réserve près qu’elle s’appuie sur une hypothétique émergence de « l’avion vert » fonctionnant au « carburant durable ». Notons que cela relève d’évidence d’une promesse technologique lointaine et physique (la disponibilité d’un tel carburant à grande échelle et qui serait fléché vers l’aviation civile), si ce n’est du vœux pieu... Sans parler du fait que l’aéroport souhaite soutenir le développement des vols d’affaires (jets privés) et l’émergence de start-ups du newspace : même si le nouveau bâtiment est économe en énergie, la question demeure entière sur l’évolution réelle de l’empreinte globale de l’ensemble."
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