Impact environnemental de notre consommation numérique : est-ce soutenable ?
Le numérique envahit nos vies en se déployant dans tous les domaines d’activité. Quel est l’impact sur l’environnement et le social ? Pour y répondre, CentraleSupélec Alumni Numérique et le collectif YESS (1), dont fait partie le groupement Économie sociale et solidaire, ont lancé un cycle autour du numérique éthique. Le 8 octobre dernier s’est tenue la 1re conférence sur l’impact environnemental du numérique.
La 1re conférence « Impact environnemental de notre consommation numérique : est-ce soutenable ? » s’est tenue le 8 octobre 2020. Animée par Alain Tord, chargé du numérique responsable au sein de la société de conseil coopérative B&L Évolution (2) et administrateur de l’alliance Green IT (3) , elle (4) a permis de comprendre que le numérique a un impact écologique important en termes d’émissions de GES et de consommation d’énergie et d’eau douce. Elle utilise également de nombreux métaux rares qui, même s’ils sont parfois présents en quantités infimes, nécessitent l’extraction de tonnages importants de terres rares, réalisée dans des conditions humaines souvent non éthiques. Les dates d’épuisement prouvées de plusieurs de ces ressources se situent entre, au pire, 2021 et, « au mieux », dans quelques dizaines d’années. Ajoutons à ce tableau une extraction à un « coût » raisonnable de ces métaux, augurant des luttes géopolitiques majeures.
Cet impact s’accroît exponentiellement au rythme de la croissance de la population, des achats de PC, tablettes, téléphones et du développement technologique (objets connectés…) et génère de nombreux déchets polluants peu triés.
En conséquence, son développement actuel n’est tout simplement pas soutenable pour la planète. Mieux gérer son développement est vital, non seulement du point de vue écologique, éthique, climatique mais aussi parce que notre société toute entière (communiquer, gérer notre savoir) ainsi que ses secteurs économiques (télécoms, automobile, santé, achats…) en sont de plus en plus dépendants.
Les pistes avec un levier significatif se situent à moyen terme en amont de la fabrication (écoconception des matériels et logiciels) et à court terme dans la prise de conscience et le passage rapide à une utilisation raisonnée, « frugale ». Le second volet de la conférence a décrit les typologies d’acteurs existants, spécialisés ou généralistes, et leurs actions au sein de l’écosystème du Green IT.
Franck Martin (ECP 91), groupement CS Numérique, et Irina Jaubert (ECP 83), groupement ESS
1. www.yessalumni.org
2. www.bl-evolution.com
3. https://alliancegreenit.org/
4. https://urlz.fr/euvT
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