Le 4 février, dans le cadre de ses Rencontres Data, le groupement C²Sup a organisé une conférence-débat sur l’évolution des modèles de valeur de la data dans le secteur de la finance et ses conséquences sur l’activité des start-up. 

Depuis le XVIII^e siècle, quand banquiers et assureurs cofondaient la science statistique avec Halley et Condorcet, bien avant le big data et l’IA, la data a toujours été au centre de l’industrie financière. Charles Dadi¹ et Matthieu Sénéchal² sont venus témoigner de l’impact des développements récents de ces technologies depuis le cœur de l’activité des start-up du secteur.

Si la révolution des fintechs a d’abord massivement touché le segment des moyens de paiement, les nouveaux paradigmes de la data-finance modifient maintenant la distribution des rôles entre les banques et les acteurs émergents. Tant l’open banking que l’intermédiation déplacent les modèles d’affaires en mettant le client au cœur des process. D’un côté les évolutions réglementaires poussent les banques à offrir l’accès aux données à des acteurs tiers et de l’autre, la personnalisation généralisée des relations clients dans les autres secteurs modifient les attentes de services. Le résultat de cette double contrainte venant du marché et du régulateur est de faire émerger des segments spécialisés tout au long de la chaîne métier. 

Des échanges passionnés avec les intervenants ont clos une soirée chaleureuse mais trop courte.

Animées par Frédéric Chateau (ECP 79) et Emmanuel Daugéras (ECP 93), les Rencontres Data sont le rendez-vous régulier que C²Sup propose à la communauté des alumni CentraleSupélec sur les problématiques de valeur de la data.

Frédéric Chateau

1. Charles Dadi (ECP M 13) est le fondateur de Factonics, une start-up qui développe la première marketplace d’algorithmes IA pour les métiers dans la finance et l’industrie. 

2. Matthieu Sénéchal (ECP 12) est cofondateur et CSO de Mieuxplacer.tech, une fintech qui digitalise à la fois la relation client et le conseil en gestion d’actifs.