Le succès était au rendez-vous pour ce webinaire avec 66 participants connectés pour écouter François Vincent (directeur de l’ingénierie pour SFR) et Viktor Arvidsson (directeur des relations gouvernementales et industrielles, de l’innovation et de la stratégie pour Ericsson France).

Avec un trafic Internet mobile qui explose et des fréquences qui saturent, la 5G apporte un relais de croissance indispensable grâce à des fréquences supplémentaires (bande 3,5 GHz), une meilleure utilisation de ces dernières et une technologie de communication entre l’antenne et le mobile plus « directionnelle » que la 4G. Les promesses attendues sont une multiplication par 10 des débits (entre 100 et 300 Mbps) et des connexions simultanées, une latence divisée par 10 et, en outre, un renforcement de la sécurité. Le déploiement se déroule en deux phases, d’abord une 5G ancrée sur la 4G (non standalone) puis une 5G indépendante (standalone).

Selon les prévisions, la 5G représentera 50 % d’un marché de 8,8 milliards d’abonnements en 2027, avec des taux de pénétration de 90 % en Amérique du Nord, 83 % en Europe de l’Ouest et de 10 % à 25 % au Moyen-Orient et en Afrique, et supportera 62 % du trafic mondial de données à cet horizon.

En matière d’environnement, la 5G réduit drastiquement la consommation énergétique, 500 fois moins que la 2G. Mais l’impact majeur est lié aux cas d’usages : par exemple, la 5G a permis au port de Livourne de réduire de 8 % les émissions de CO₂ tout en augmentant sa productivité de 25 %. Ainsi d’autres secteurs de l’industrie (aéroports, mines, usines, logistique, véhicules connectés) adoptent rapidement la 5G.

Et demain ? La 5G va se déployer et être utilisée jusqu’en 2030 pour laisser la place à la 6G dont les premiers travaux commencent à peine. Les deux orateurs, chaleureusement applaudis, ont ensuite répondu aux nombreuses questions (très) techniques des auditeurs qui ont aussi rempli un nuage de mots en direct.

Bruno Chollier (ECP 81), président du comité de CentraleSupélec Numérique